Run Run Yakesh

lundi 6 mars 2023

Echantillon de belles récompenses de Courses à pieds

Champion du Lot de 800m

Paris - Versailles

20km de Toulouse

Béhobie - San Sébastien

20km de Paris

Pessac - Paris

Clermont Ferrand - Bordeaux

Pessac - Madrid

Tour d'Aquitaine

Marathon de Boston

Marathon du Médoc

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mardi 6 décembre 2022

Ascension du Teide (3718m) à Ténérife

En haut du plus haut sommet Espagnol, ça y est c'est fait !

Récit de l'ascension

L'idée avait germée déjà depuis quelques années. Outre l'aspect sportif (3718m de dénivelé en partant de la mer - le 3ième plus haut volcan au monde), la difficulté majeure de cette ascension réside dans le fait que ce volcan est situé dans un parc national réglementé par des gardiens et qu'il faut une autorisation préalable pour le gravir et que compte-tenu du nombre de personne qui veulent tenter l'expérience, c'est quasi-impossible de l'obtenir, il faut s'y prendre un an à l'avance et espérer une fois sur place que la météo soit propice.

J'ai donc décidé, comme d'autres, afin d'échapper aux contrôles des gardiens du parc de réaliser cette montée de nuit à la lueur de ma lampe frontale, le but ultime étant d'y être avant 8h du matin afin d'y observer le levé su soleil - instant magique.

J'ai mis le réveil à sonner à 2h du matin.

Petit déjeuner à l'appart avant de partir, il fait 25°.

Toutes les affaires sont prêtes depuis la veille, j'embarque pour 1 heure de voiture dans le parc national dans une nuit noire mais hyper étoilée (pas de couverture nuageuse, c'est bien pour la vue mais attention au froid).

A 3/4 de l'arrivée de mon point de stationnement et de départ, je croise une voiture de gardiens qui fait aussitôt demi-tour pour me suivre : hum ça sent pas bon me dis-je.

En fois garé, je m'habille pour le départ et là arrive la patrouille de gardiens qui vérifie visuellement mon équipement et me souhaite bonne chance avec un pouce levé, c'est bon ce coup-ci c'est parti. Je vois d'autres voitures garées, je ne serais pas seul à monter.

Il est 3h30, je suis à 2000m d'altitude et il fait 4° : premier choc thermique

Au fur et mesure de la montée il fait de plus en plus froid. J'avais tout ce qu'il fallait et encore un gros sweatshirt dans le sac à dos pour plus haut. La lumière de la lampe frontale était idéale, j'avais un peu peur au départ.

Après 3h de montée, je fais une pose à 3000m en compagnie de 2 jeunes français autour d'un refuge qui était fermé. Pose ravitaillement, le thermo de thé chaud emporté était déjà glacé et il faisait très froid avec du vent. Je décide donc de continuer vite pour ne pas me refroidir et j'enfile la dernière couche. La température était tombée à -10/-12°.

J'aperçu quelques lampes frontales devant moi ce qui m'encouragea. Il me tardais d'aborder la grimpette finale (le cône du volcan), car étant actif en laissant échapper des fumeroles de souffre, la partie supérieure du volcan était de fait plus chaude.

L'altitude se fait sentir fortement, le souffle est court et besoin de s'arrêter tous les 10m, je commence à être pris de nausées et vomissements, l'odeur de pourriture des émanations de souffre n'y est pas étrangère.

Ca y est j'en vois le bout, il reste 500m, il est 7h45, le jour pointe et il fait moins froid : -5°

Ce fut une belle aventure, nous étions moins de 10 au sommet ce jour là et bravo aux filles qui y sont arrivées. Le retour ne fut qu'une formalité, l'après midi fut consacrée à la baignade avec un thermomètre à plus de 30°.